dimanche 20 janvier 2013

Bonjour à tous et bienvenue sur notre Blog!

Nous sommes 4 élèves de Première Economique et Sociale. Nous avons crée ce blog pour notre TPE. Nous avons choisi comme sujet les inégalités hommes-femmes en essayant de répondre à la problématique " Pourquoi les inégalités hommes-femmes persistent-elles?".

Introduction

Depuis longtemps les inégalités hommes-femmes existent, dans certaines civilisations plus que d'en d'autres. Souvent l’homme est plus favorisé que la femme, elle n’a que peu de droits et est "soumise" à l’homme. Comme nous pouvons le constater dans les anciens films ou publicités, la femme se trouve à la maison, elle s’occupe des enfants et prépare l’arrivée de l’homme qui travaille. De même qu’en se mariant la femme prenait le nom de son mari et non pas l’inverse. 
De nos jours, en France, ces inégalités hommes-femmes existent toujours, bien qu’elles soient moins présentes. L’histoire a fait que la femme a gagné de plus en plus de droits comme celui de voter en 1944 ou le mariage sans contrat en 1965. Elles peuvent donc gérer leurs biens propres et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.
La femme n’a pas les mêmes avantages que l’homme car elle est par exemple, peu représentée dans la politique en France ou dans les postes à responsabilités.
Les inégalités continuent à persister malgré de nombreuses lois votées aux cours des années.
Nous allons voir pourquoi les inégalités hommes-femmes persistent.
Dans un premier temps nous parlerons des inégalités présentes aujourd’hui, puis nous évoquerons les stéréotypes et préjugés dus à l’éducation et à la société d’aujourd’hui pour finir par la socialisation depuis la naissance.

I.Les Inégalités en France

Même si la situation des femmes au sein de la société a évolué au cours du XXème siècle elle n’est toujours pas égale à celle des hommes. Elles ont le droit de voter, de se présenter aux élections, d’étudier dans tous les domaines, d’accéder à tous les métiers et de gérer leurs biens. La contraception et le droit à l’avortement leur ont permis de maîtriser leur fécondité, mais malgré tous ces progrès, il reste encore des inégalités. Lesquelles ?

Pour commencer, il y a des écarts dans les salaires. Depuis le 13 Juillet 1907 on accorde aux femmes la libre disposition de leurs salaires. Bien que cette loi marque une évolution, les femmes gagnent aujourd'hui en moyenne 18,9% de moins que les hommes, alors qu’elles occupent en partie les mêmes postes.
De plus, à 35 ans les femmes rencontrent le « plafond de verre », c'est-à-dire qu'elle n'ont plus les
moyens de progresser ou d’évoluer.
Elles représentent 1/3 des cadres et ne sont que 11% à accéder à des postes de direction générale. Deux facteurs freinent leur carrière : les interruptions liées à la maternité et les temps partiels (occupés à 73% par des femmes ).

On rencontre ensuite les discriminations à l’emploi. Les recruteurs préfèrent les hommes. 1e facteur : origine ethnique, et 2nd facteur : la grossesse. Il y a des réclamations suivant l’âge, l’apparence, le physique et le genre.
Malgré les lourdes sanctions prévues par le code pénal, qui sont 3 ans d’emprisonnement et 45000€ d’amende, les mauvaises pratiques perdurent.


Une enquête à se sujet a été menée par les chercheurs du centre d’études de l’emploi (CEE). Ils ont envoyé 8 CV de jeunes développeurs en informatique BAC +5 et une expérience professionnelle similaire. « Seuls les noms et sexe changeaient ». Sans surprise, les candidatures qui on reçu plus de réponses favorables sont les hommes français (27,7%) suivis des femmes Françaises (22,6%). Les autres franchissent rarement le cap du tri des CV.



Pourtant aujourd’hui, les jeunes filles n’ont jamais étés aussi diplômées. Elles représentent 56,4% des effectifs à l’université, et 30% des étudiants dans les écoles de commerce.
Mais c’est grâce à deux lois que tout  est devenu possible : la loi du 25 Mars 1924 ; « Les programmes de l’enseignement secondaire ainsi que le baccalauréat deviennent identiques pour les filles et les garçons » puis celle du 18 Février 1938 ; « Suppression de l’incapacité civile : les femmes peuvent s’inscrire à l’université sans l’autorisation de leur mari. »

Les tâches à la maison sont également mal reparties. Les femmes pratiquent en quelques sortes des « doubles journées » alliant leur travail et l'entretien de la maison (faire à manger, s'occuper des enfants, faire le ménage, etc). En plus des inégalités au travail, les femmes s’occupent en grande partie des tâches domestiques et de leurs enfants. Elles assument 80% des tâches ménagères et consacrent deux fois plus de temps à leurs enfants que les pères : environ 62 minutes contre 26 minutes pour les pères (En 1892 la journée de travail d’une femme est limitée à 11 heures).

Dans la vie politique, seules 16,1% de femmes sont fonctionnaires. A l’assemblée nationale elles ne représentent que 18,5% des députés. De nouvelles sanctions ont étés mises en place pour qu’il y ait un nombre plus important de candidates, Chantal Brunel propose elle, de porter les sanctions non plus sur le nombre de candidates mais sur le nombre d’élues.

Comme on peut le constater, les inégalités sont nombreuses et précises. En collectant des faits particuliers on constate que cela nous mène à un point de départ précis : les stéréotypes et les préjugés. Quels sont les clichés des stéréotypes et préjugés provoquant ces inégalités ?

II.Stéréotypes et Préjugés

Partie 1 : Les stéréotypes

Définition d’un stéréotype : C’est une opinion partagée de façon quasi unanime par un groupe social, et faisant office de jugement définitif sur un type ou un groupe d’individus. Le stéréotype peut être rapproché de préjugés ou d’idées reçues.
Ainsi, on dit que les filles sont sensibles, sophistiquées ou encore délicates et les garçons sont agressifs intrépides et ambitieux.


Les stéréotypes empêchent la réduction des inégalités hommes-femmes, ils sont souvent transmis par les médias et par l’éducation même si celle-ci peut éliminer un stéréotype grâce au développement de l’esprit critique. Les parents conditionnent leurs enfants à jouer à certains objets quand ils sont petit, en leur apprenant quels jouets sont pour les garçons et quels jouets sont pour les filles.

Prenons l’exemple des catalogues de jouets qui montrent quels jouets sont pour les filles et quels jouets sont pour les garçons. Les parents auront plus de mal à acheter un jouet dit « de fille » à leur garçon qu’un jouet classé dans la catégorie garçon. Observons maintenant ces deux jouets trouvés dans un catalogue de jouets.
Ces jouets « Barbie », classés dans la catégorie « jeux d’imitation » et «soins de la maison » sont clairement faits pour être vendus aux filles. Ils sont rose et marqués de la marque « Barbie », jouets destinée aux filles. Ces jouets montrent aux petites filles qu’elles sont "programmées" pour faire le ménage et s’occuper de la maison comme le font certainement leur mère chez elles. A cause de ce genre de choses les stéréotypes subsistent. On montre que la femme devrait plus s’occuper de la maison et des enfants tandis que l’homme devrait bricoler ou s’occuper du jardin…

Voici maintenant une publicité Moulinex, dont le slogan est « Pour elle un Moulinex, pour lui des bons petits plats ». Cette publicité montre bien la place que doit occuper la femme et celle que doit occuper l’homme selon les rôles de l’époque. La femme doit cuisiner et l’homme "mettre les pieds sous la table" en attendant d’être servi. On peut également observer que c’est l’homme qui offre l’appareil électroménager à sa femme. Donc pour Moulinex c’est l’homme qui travaille, qui gagne l’argent et qui offre des ustensiles à sa femme pour qu'elle s'occupe des tâches domestiques. Évidement cette publicité est ancienne et plus aucune de ce type n’est montrée car jugée trop sexiste. Cependant la publicité continue à stéréotyper le rôle de la femme et le rôle de l’homme mais de façon plus discrète.




Dans cette publicité d’aspirateurs par exemple, c’est toujours la femme qui aspire le sol et qui s’occupe de l’enfant. Les voix qui présentent l’aspirateur sont féminines.Il n’y a presque aucun homme dans cette publicité, car les acheteurs visés par cette publicité sont des femmes.  Le problème est bien là, les femmes continuent à faire plus de ménage que les hommes: c’est une spirale sans fin. Les stéréotypes sont présents partout et ils influencent fortement notre esprit sans que nous nous en rendions compte. Ils sont moins forts qu'il y a quelques années et continueront à être de moins en moins forts. Mais ils persistent et continueront à persister pendant encore longtemps.



Partie 2 : Les préjugés


Définition d’un préjugé : Le terme préjugé désigne des opinions adoptées en l'absence d'informations ou de pratiques suffisantes. Parfois articulés sur des mythes ou des croyances, ou résultant d'une généralisation hâtive, une idée admise sans démonstration.


Par exemple il y a les préjugés dans la pratique d’un sport. Historiquement le sport a été pensé et organisé pour former les hommes à la virilité. Dans l’histoire les hommes étaient des gladiateurs, des combattants ou toréadors, pendant que les femmes les «admiraient ». Aujourd’hui, hommes et femmes pratiquent des sports en tant que loisirs et pour entretenir leurs corps. Il est presque « anormal » que l'on ne pratique pas le moindre sport. Mais même si cette activité est destinée à tout le monde, il continue d'y avoir des préjugés sur l’appartenance d’un sport à un sexe.

Il y a quelques années encore, le football était un sport dit de "garçons" et les filles étaient «censées » faire de la danse. Les choses ont déjà évolué au cours du temps, les filles jouent également au football et de nombreux autres sports mixtes. Mais dans le football par rapport aux garçons le nombre de représentants féminins est très faible. La Fédération française de football compte moins de 3 % de femmes alors qu’aucun règlement ne restreint leur accès. Mais si certains préjugés sont moins importants à notre époque, pourquoi certains trouvent-ils cela « bizarre » quand un garçon dit qu’il fait de la danse ou de l’équitation ? De même pour une fille qui pratique le Rugby ou le canoë/Kayak… On pense que les garçons sont forts et prêts pour tous les combats, et que les filles doivent être préservées parce qu’elles sont plus fragiles. Et si l’inverse se produit, c’est vu comme quelque chose d’étrange et d'anormal.

Une personne trouve que c’est anormal car ce n’est pas à l’image d’un stéréotype, ce n’est pas dans les « normes » de la société.


Pour ne rien arranger, il se trouve qu’à la télé, ce sont majoritairement les activités sportives masculines qui sont représentées et non pas féminines. Cette sous-estimation des activités sportives du côté des femmes et autres inégalités sont soulignées par l'association « femmes solidaires ». Il s’agit d’un mouvement féministe reconnu comme mouvement d'Education Populaire et bénéficiant d’un statut consultatif spécial auprès des Nations Unies. L’association défend les valeurs fondamentales de laïcité, de mixité, d’égalité pour les droits des femmes, de paix et de liberté. Elle existe depuis 1945 et continue de se battre.

Les stéréotypes et les préjugés sont donc liés, en effet c’est à cause des stéréotypes que certains préjugés existent.

III.La Socialisation


Emile Durkheim


La socialisation a été étudiée par deux grands sociologues :
Emile Durkheim disait que la société possède des normes et des valeurs qu’elle va transmettre à ses enfants. Elle préexiste aux individus, c'est-à-dire qu’un individu va naître dans une société où les règles existent déjà, l'individu est donc « façonné » par la société. Pour lui: "c'est la société qui va déterminer l'individus". On appelle cela une vision "Holiste". Mais sa définition ne se limite qu'à l'action des adultes sur les enfants.





Guy Rocher



Ensuite il y a Guy Rocher qui adopte une définition un peu plus précise, selon lui la socialisation est un « processus par lequel la personne humaine apprend et intériorise tout au long de sa vie les éléments socio- culturels de son milieu et les intègre à sa personnalité.» La socialisation dure toute notre vie, elle ne se limite pas à l'enfance. C'est un processus continu. L'individu fait aussi des choix, et les intègrent à sa personnalité.





La socialisation est donc la cause principale des inégalités hommes-femmes. Dès la naissance on commence à apprendre aux bébés des normes et des valeurs comme par exemple le dévouement de la mère envers son enfant ou bien la sensibilité des filles et la virilité des garçons.

Les parents jouent un rôle important: ils habillent leurs enfants d’une certaine façon avec certaines couleurs et leur montrent quels jouets sont pour eux. On leur apprend également qu’il faut être poli, comment bien se tenir, et ce qui est « normal » ou pas. Cette socialisation dure jusqu’à  18 ans environ. Elle est appelée la socialisation primaire.

Ensuite il y a la socialisation secondaire qui dure le reste de la vie. On continue de se socialiser durant toute notre existence, et à gérer les nouvelles situations. 
Ce principe d’adaptation à la société on le maîtrise automatiquement, on ne s’en rend  compte que très rarement

La socialisation stimule la présence des stéréotypes et préjugés, on les apprend de génération en génération. Mais ce ne sont pas les seuls points amplifiant la présence des inégalités. On ne se rend souvent pas compte que la langue Française en elle-même nous montre la supériorité masculine depuis des années:

Dès notre plus jeune âge on nous apprend que le masculin l'emporte sur le féminin. Chaque écolier l'intègre au cours de sa scolarité. La règle de Grammaire dit que l’accord se fait selon le genre masculin même s’il est minoritaire ou implicite. On dira « ils sont grands » en parlant d’enfants parmi lesquels il y a au moins un garçon : « ils » se met au masculin, de même que « grands » parce que le masculin l’emporte sur le féminin.


 A l'époque où cette règle a était créée  on considérait les femmes moins intelligentes que les hommes. Le grammairien Nicolas Beauzée a déclaré en 1767: « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle. »                                             
Le fait d'expliquer aux enfants cette règle leur montre que les hommes sont supérieurs aux femmes.


Prenons l’exemple des métiers, ils sont parfois au masculin ou au féminin (sage-femme ou pompier)  ce qui montre bien, selon la société quels métiers sont destinés aux filles et quels métiers sont destinés aux garçons.

On est donc sans arrêt confronté à des règles montrant les inégalités, sauf que pendant les trois quarts du temps, on ne s’en rend même pas compte. A un tel point que lors d’une expérience
qui a été faite à Condry en 1976, les résultats sont flagrants.  On  montre une vidéo d’un bébé de 9 mois dont on ne peut deviner le sexe en train de jouer avec une boîte. Au bout d'un certain temps, le couvercle s'ouvre, un bonhomme sort de la boîte et le bébé se met à pleurer.

On dit à la moitié du groupe que c’est un garçon et à l’autre que c’est une fille.



Résultat :
  • Le groupe qui pensait qu’il s’agissait d’un garçon pense que le bébé pleure parce qu’il est en colère.
  • L’autre groupe qui pensait qu’il s’agissait d’une fille pense que le bébé pleure car il s’est fait mal ou qu’il a eu peur.




Si  l’on  présente des photos d’un bébé qui pleure en lui attribuant arbitrairement  un sexe, la manière et les raisons de crier, ne sont pas perçues de la même manière si l’on a dit que c’est une fille ou un garçon. La projection des traits de la masculinité ou de la féminité, se fait immédiatement : le garçon est perçu comme s’affirmant fort, hurlant, en colère, la fille comme faible, vulnérable, se plaignant….
La socialisation est donc énormément présente.


Conclusion


Nous avons donc pu constater que ces inégalités hommes-femmes ne viennent pas seules. Que ce soit à la maison, dans l’entreprise ou au sein d’activités collectives.
La  socialisation nous apprend des habitudes et des règles tout au long de notre vie dont les préjugés et stéréotypes font parties.
Par ces idéologies nous avons une chose principale intériorisée en nous : la supériorité masculine. On la retrouve partout dans notre société, démontrée dans les parties précédentes.


Mais la question est donc pourquoi est-ce que les inégalités hommes-femmes persistent elles ? 

Ces inégalités persistent parce que l’on apprend dès notre naissance la différence entre les deux sexes, que ce soit positif ou négatif. On peut avoir une opinion personnelle et être contre la façon de fonctionner de la société  mais elle continue d’exercer un poids sur notre pensée. Nous ne nous en rendons pas toujours compte mais nous sommes en permanence influencés par la société. Les stéréotypes influencent même la façon dont nous allons éduquer ou nous éduquons nos enfants, de peur de ne pas être bien vu par les individus et donc de ne pas être rejetés par la plupart. C’est une très lourde sanction qui nous empêche la plupart du temps de déroger à une norme ou valeur. Si nous avons chacun la même pensée de base, la société ne peut évoluer. La socialisation empêche l’évolution de la pensée personnelle, et donc les inégalités persistent. Le système est très dur à briser mais l’éducation et l’apprentissage de nouvelles normes et valeurs qui empêcheront les inégalités de persister commencent à être mise en place dans certaines écoles. Il faut que tout le monde en prenne conscience pour que la société d’aujourd’hui puisse vraiment changer et que la parité des sexes devienne une réalité.
Mais combien de temps cela prendra t-il pour que les inégalités hommes-femmes cessent enfin ?


Bibliographie